22-04-2024

Près de 204.000 personnes ont été touchées par les inondations et les glissements de terrain provoqués par les fortes pluies enregistrées au Burundi de septembre 2023 au 7 avril courant, ont indiqué, dans un communiqué conjoint, le ministre de l’Intérieur Martin Niteretse et la coordinatrice résidente du Système des Nations unies au Burundi, Violet Kenyana Kakyomya, faisant savoir que le nombre des déplacés internes a augmenté de 25% à plus de 96.000 personnes.

Depuis 2020, la zone de GATUMBA, reste la plus touchée ; avec la quasi-totalité de son territoire sous l’eau du lac Tanganyika ; Actuellement, l’hôpital et le Centre de Santé de de GATUMBA qui constituent les principaux complexe sanitaire locaux n’ont pas été épargnés par la colère du Lac.  Ainsi, la transmission des maladies tropicales comme le paludisme et celle des mains sales comme le choléra et la dysenterie s’accentuent pendant la saison des pluies. Les inondations ne font qu’ajouter l’huile sur le feu.

Selon NINTUNZE Nestor, un paysan de GATUMBA, les victimes des inondations au Burundi vivent un réel calvaire, la lutte contre les eaux du lac est devenu un rythme du quotidien : «  Nos biens et nos maisons ont été détruits par les eaux, les activités économiques sont au point mort en ce moment où la pluie fait  rage. Les maladies se multiplient de jour au jour ; notre hôpital et les centres de santé, ainsi que les pharmacies ont fermé leurs portes récemment. Comme nous n’avons pas les moyens pour se faire soigner en ville, nous n’avons pas de choix que d'attendre l’aide humanitaire qui tarde à nous atteindre malheureusement. », Explique-t-il avec nostalgie

L’aide humanitaire a-t-elle échoué ?

Le gouvernement et ses partenaires essayent tant bien que mal de faire face aux inondations qui se répètent dans les zones riveraines de Tanganyika. Plusieurs camps de déplacement massif ont été installés en urgence, des volontaires et organisations humanitaires sont légions pour donner leurs assistances : denrées alimentaires, habits, protection des enfants, services de la santé sexuelle et reproductive, cliniques mobile, etc. Ces solutions temporaires consomment des ressources qui devraient faciliter les alternatives à long court.

Depuis 4 ans, les habitants de GATUMBA font des allers retours entre leurs foyers et les camps de déplacés internes. Ne fallait t-il pas des actions à long terme pour limiter ce mouvement dictée par la montée des eaux pendant la saison des pluies ? Faut-il améliorer le paquet d’urgence à l’heure où nous en sommes pour assurer la santé et le bien être des populations vulnérables?

Quid des solutions urgents

Le Burundi est l'un des pays les plus pauvres du monde selon la Banque mondiale et l'un des 20 pays les plus vulnérables au changement climatique, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Le besoin d'assistance humanitaire concerne 306 000 personnes, majoritairement les victimes des alinéas climatiques.

À mon humble avis, les décideurs ont échoué à prévenir les effets du lac en laissant les personnes s’y installer sans se soucier des effets du Lacs. Désormais, les pouvoirs publics doivent délocaliser la zone en urgence tout en respectant les droits à la propriété privée. Mais, en attendant, la nourriture, la prise en charge et la prévention des maladies doivent constituer la priorité de l’action humanitaire.

 


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