15-05-2023
La santé, la richesse et le bien-être sont des facteurs intimement liés déterminant l’équilibre de la vie qui devrait redéfinir le mérite et la dignité de l’être humain au-delà de la turbulence du monde actuelle qui tend à ôter les droits et la liberté aux valeurs fondamentaux de la vie de tous au profit des plus puissants et des plus offrants.
Un petit exemple pour commencer. En 2020, la gestion de la crise sanitaire mondiale a restreint l’exercice de libertés fondamentales : liberté d’aller et venir, d’entreprendre et de réunion. La crise sanitaire aura fait subir aux populations de nombreux pays, sur tous les continents, des confinements prolongés et des restrictions des libertés fondamentales d’une ampleur sans précédent. Passe sanitaire, obligation vaccinale, confinement, isolement des cas contacts sont autant de sujets débattus. La crise sanitaire nous oblige à interroger notre conception de la liberté : quel équilibre trouver entre la préservation de ce droit fondamental des individus et la protection de la population, notamment de ses membres les plus fragiles, contre les conséquences de ce risque sanitaire inédit ?
Cet exemple laisse penser alors au premier plan, la résilience du système économique et celui de la santé. C’est-à-dire que la prévention et la prise en charge des maladies, ainsi que la couverture des soins nécessitent des gros investissements de la part des structures de soins et de la part des patients. Dans ce cas, les pouvoirs publiques doivent créer un climat favorable pour le secteur privé afin qu’il puisse investir dans la construction et dans l’équipement des structures de soins spécialisés d’une part. D’autre part, l’Etat doit laisser la population produire pour qu’il puisse créer des moyens nécessaires pour s’acquitter des soins de santé selon leur choix et leur besoin.
Le droit à la santé mais,…?
Nahayo (Pseudo) est un cultivateur de Gihanga, en rentrant de ses champs, il s’est cassé la jambe. Nécessitant une prise en charge chirurgicale, le centre de santé a décidé de le transférer à Bujumbura. N’ayant pas une assurance maladie, il doit alors versé une caution exorbitante pour être admis, une somme qu’il ne peut pas avoir en raison de ses revenus faibles. Il devra alors vendre ses champs pour sauver sa jambe.
Le refrain est presque similaire chez Claudine, après plusieurs jours d’hospitalisation, son médecin lui annonce que sa maladie nécessite un traitement avancé qu’il ne peut malheureusement trouver au Burundi, elle n’avait d’autre choix que celui de se rendre à Nairobi pour sauver sa peau.
La couverture des soins de santé dépend étroitement des capitaux et des revenus de la population en générale. À mon humble avis, il faut donc que les politiques sanitaires s’inspirent de la libération des structures de soins et de l’ouverture du libre entrepreneuriat pour tous, de cette manière, la majorité pourrait avoir des subventions nécessaires pour couvrir les factures de santé.
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