04-12-2023
Le droit à la santé implique que soient réunis un ensemble de critères sociaux favorables à l’état de santé pour de tous, notamment la disponibilité des services de santé. D’où l’accessibilité des services de santé de qualité reste un indicateur important du développement du pays. Selon le rapport annuel de 2022 du bureau de la représentation de l’OMS au Burundi, concernant le système de santé ; 8,5% des districts évalués étaient jugés performants, 79% moyennement performants et 12,5% étaient déclarés moins performants. Au niveau de la fonctionnalité, 46% des districts sont fonctionnels 42% moyennement fonctionnels et 12% ont besoin d’être renforcés.
De plus ; au Burundi, le domaine sanitaire est largement sous-financé. A titre d’exemple exemple ; dans le budget de l’État 2022/2023, le montant alloué à la santé est de 228,7 milliards de francs burundais (BIF), soit 112,4 millions de dollars américains. Ce montant représente 9,6 % du budget national contre 13,4 % en 2021-2022. Or, la population était estimée à 12 840 558 habitants en 2021 et pourrait atteindre 14,9 millions d’habitants en 2030 (PND 2018-2027) avec un taux d’accroissement naturel de 2,4% par an.
Attirer les capitaux privés ; une alternative?
Même si la santé n’a pas de prix, il faut reconnaître que les moyens mis en œuvre pour la production et l’offre des soins, eux ont un coût. Les médecins sont dotés d’une fonction de production tandis ce que les patients sont dotés de celle de consommation. Pour pouvoir produire les soins, les médecins ont besoin d’infrastructures, de matériels et d’équipements; ainsi que des conditions de travail favorable.
Pour Mugisha Jean, expert en économique de santé, les disproportions entre l’offre et la demande des services de santé dans les capitaux sont dues aux faillites du système de financements de la santé qui est largement publique. Pour lui l’attraction des capitaux pourrait changer la donne : « Le constant est qu’une augmentation des capitaux dans le domaine des soins peut permettre la révolution de la Médecine au Burundi par la création des structures de soins standards, diminution de l’exode des médecins et des patients tout en important un arsenal nécessaire à la prestation des services de santé de qualité.
Pistes de solutions
En réalité, les soins constituent un bien répondant à un besoin incertain. Comme d’une part l’apparition du besoin est presque impossible à prédire, d’autre part la date de sa disparition peut être également incertaine ; d’où les prévisions sont difficiles à faire lors de la budgétisation. La porte de sortie face à ce paradoxe est de promouvoir alors des systèmes d’assurance efficaces.
Au pays des tambours, compte tenu de la priorité du gouvernement en matière d'accès universel aux services de santé et de mise en œuvre efficace des hôpitaux communaux, il est nécessaire d'augmenter les budgets en faveur des structures sanitaires périphériques et de renforcer les structures communautaires de santé dans les zones les plus vulnérables.
Rappelons que la couverture sanitaire universelle comprend l’accès approprié à des médicaments, des vaccins et des produits de santé (y compris les produits de diagnostic, les dispositifs médicaux, le sang et les produits sanguins) de qualité et d’un coût abordable.
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