17-08-2023
Commençons par les statistiques. Le pays de Mwezi dispose seulement un seul médecin pour 37 000 habitants, alors que l’ONU recommande un médecin pour au plus 10 000 habitants. D’ajouter, le nombre des médecins enregistré au Burundi est de 2 720, y compris ceux qui ne travaillent pas actuellement au Burundi et ceux qui sont à la retraite ; un effectif très insuffisant pour 12 million de la population.
Dans une telle situation, l’offre des soins devient inférieur à celle de la demande, les conditions de travail dégénèrent à petit feu et la qualité des soins se dégrade. À titre d’exemple, plusieurs hôpitaux à travers le pays souffrent d’un manque de médecins généralistes suffisants et les spécialistes prestent quasi exclusivement dans les hôpitaux de Bujumbura.
Rendez-vous chez le médecin, un casse tête ?
Kanyange est une paysanne de GASHIKANWA, pour rencontrer son médecin, elle doit faire un déplacement vers l’Hôpital autonome de NGOZI. Arrivée à l’hôpital, elle doit entamer un processus complexe d’enregistrement pour avoir la chance d’être sur la liste des rendez-vous : « Ce n’est pas si simple ; faire la queue 2 ou 3 jours pour être soignée alors que ma santé se dégrade en même temps est un long calvaire. Le premier jour, la liste des consultations était saturée avant que je ne termine les formalités ; le jour suivant, j’ai pu être consulté par un médecin. J’ai dû revenir le troisième jour pour les résultats de laboratoire afin que le médecin me prescrive des médicaments. »
Dr Guillaume est un médecin généraliste, selon lui, le manque criant du personnel qualifié impacte la qualité des soins car les médecins travaillent sous pression, les longues heures de travail et la fatigue accumulée sont des facteurs qui doivent impacter nécessairement les services de santé. Il ajoute que certains hôpitaux à l’intérieur du pays ne compte que deux ou trois médecins généralistes, ces derniers doivent travailler jour et nuit pour offrir leurs services au maximum de patients.
Somme toute. Le personnel de santé insuffisant est une barrière pour l’accès au service de santé de qualité pour la population burundaise, pour changer la donne, le pays doit mettre en places des climats favorable pour la prestation de soins et d’améliorer les conditions actuelles d’un médecin Burundais afin d’éviter leur fuite vers les autres horizons.
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