16-05-2023

Commençons par des chiffres pour se rafraîchir la mémoire. Au Burundi, la quasi-totalité des structures de soins sont gérées par le secteur publique et les confessions religieuses. La carte sanitaire du Burundi indique que le pays compte 685 Centres de santé fonctionnels, dont 63% relèvent du secteur public. Le Pays dispose de 48 Hôpitaux fonctionnels, dont 43 hôpitaux de district et 5 hôpitaux nationaux. Le secteur privé à but non lucratif est essentiellement constitué de centres de santé (33% de l’ensemble) appartenant aux confessions religieuses. Huit hôpitaux de districts parmi les 39 qui sont fonctionnels au niveau national appartiennent aux confessionnels.

De plus, le manque criant des équipements phares constituent une barrière centrale dans l’accès aux soins au Burundi. A titre d’exemple, sur les 48 hôpitaux, seulement 4 ont un scanner, soit environ 8% et parmi ces 4 scanners trois sont localisé dans la plaine de Bujumbura, la capitale économique.

Le chemin est encore long,…

Les politiques et les règlementations des capitaux médicaux limites plus d’un à investir dans le domaine de santé. À part le processus complexe pour avoir la permission d’ouvrir un centre de santé ou une pharmacie, la corruption et le monopole sont une barrière. Justin Iranzi voulais se lancer dans la vente des médicaments en 2021, après un long parcours de recherche des documents légaux, il a dû abandonner : « Après mes études de pharmacie, j’ai voulu me lancer dans la vente des médicaments, cependant, j’ai été obligé d’abandonner car une somme avoisinant la moitié de mon capital était exigé comme pont de vin afin de faire avancer mon dossier », dénonce-t-il.

Certes, la santé exige des investissements importants et rigoureux. Comme le budget publique ne peut pas supporter. Pour combler le trou, le recours est d’attirer les investissements privés en réformant les politiques et les réglementations complexes qui ne favorisent pas un climat d’affaires favorables pour les entrepreneurs médicaux.

À mon humble avis, les reformes sont nécessaires pour libéraliser le secteur de santé afin que le secteur privé apporte un appui pour faciliter l’accès aux soins et à la prise en charge pour accomplir l’agenda de l’ODD3 qui vise à offrir la bonne santé et le bien être pour tous.

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